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Église Verte / Laudato Si

« Vivre la vocation de protecteurs de l’œuvre de Dieu est une part essentielle d’une existence vertueuse. Cela n’est pas quelque chose d’optionnel ni un aspect secondaire dans l’expérience chrétienne ».

Une démarche de cohérence

Église Verte, de quoi parle-t-on ?

Église Verte est un label attribué par l’association œcuménique nationale « Église Verte » (www.egliseverte.org), attestant la mise en œuvre de certaines pratiques inspirées de l’encyclique du pape François « Laudato si' » sur la sauvegarde de la maison commune. Comme tout label, Eglise Verte s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue.

Ce label est proposé à « toutes les communautés chrétiennes qui veulent s’engager pour le soin de la création ». Au-delà d’un outil de communication, il s’agit d’abord d’une méthodologie ayant pour but d’aider à progresser en se posant les bonnes questions. Le questionnaire (« éco-diagnostic ») proposé s’intéresse à toutes les dimensions du soin de la Création, à savoir :

  • la vie spirituelle (célébrations, catéchèse, conférences, évènements, prière…)

  • les bâtiments (isolation, équipements, énergies, eau…)

  • le terrain (aménagements, compost, implication de la communauté et des voisins… )

  • les engagements locaux/globaux (liens avec des associations, dimension sociale, solidarité)

  • les modes de vie (transports, numérique, finances).

Initialement plutôt destiné aux communautés paroissiales, le questionnaire a été repensé avec désormais plusieurs versions adaptées aux communautés religieuses, aux monastères, aux associations, et même aux jeunes et aux familles.

La mise en route du label

À la communauté spiritaine d’Allex, la mise en route concrète de la démarche s’est faite lors du premier confinement de 2020. La mise en lumière de ce qui se faisait déjà ainsi que les projets lancés à cette occasion nous ont permis d’atteindre rapidement le niveau « cep de vigne », qui atteste d’une démarche déjà bien engagée. Mais on ne peut en rester là ! Car comme le dit le pape François, c’est le processus qui est important (« le temps est supérieur à l’espace »).

La révision de l’éco-diagnostic en 2022 nous a valu d’obtenir le niveau « figuier ». Néanmoins, ce n’est pas un aboutissement, mais au contraire, la poursuite d’un chemin de longue haleine…

Voici un aperçu de ce que nous faisons :

 
  • Compost collectif : en lien avec l’association « compost et territoire », des bacs à compost ont été installés par la communauté de communes à l’entrée de la propriété, sous le principe de la gestion collective. Un membre de la communauté était particulièrement chargé du suivi (et avait reçu une formation). Fin 2024, il s’est pourtant avéré que le caractère collectif de ce compost était fragile et supposait un fort appui de la communauté, qui n’était plus en mesure de le gérer seul. En même temps que la mise en place d’un point de collecte de biodéchets sur la commune, le compost collectif a donc dû céder la place à un plus petit compost au seul usage de la communauté…

  • Alimentation : un effort a été fait dans l’approvisionnement en produits locaux (dont du bio), et dans la réduction de la consommation de viande : le midi, nous avons 2 repas végétariens par semaine, et quasi-systématiquement le soir. Mais des efforts restent à faire. Le défi : allier notre volonté de bio/local avec les contraintes de la restauration collective et des aléas du nombre de convives (entre 5 et 150 !)

  • Tri sélectif : nous nous efforçons de trier le plus possible à la source, avec différents bacs sur les dessertes de vaisselle, et des bacs de couleur dans les principales salles pour les groupes accueillis. Là encore, tout le monde ne joue pas le jeu et c’est un défi permanent…

  • Campus Laudato si : parcours de 4 journées de formation sur les 4 dimensions de l’écologie intégrale (relation aux autres, à soi, au Créateur, à la Création). C’est une initiative du diocèse à laquelle nous sommes étroitement associés depuis maintenant 4 ans.

  • Panneaux photovoltaïques : pensé suite à l’installation du musée dont la climatisation est très énergivore, le projet de panneaux solaires nous permet d’économiser environ 20% de notre consommation électrique.

  • Jardins partagés : arrivé à maturité après 3 ans de fonctionnement, l’élaboration d’une charte et désormais une vingtaine de participants travaillant sur des parcelles individuelles et une parcelle collective, le projet est un vrai facteur de lien social !

  • Apiculture : le cousin du P. Pierre Juveneton a installé 3 ruches dans notre parc en 2021, qui participent à la biodiversité et la pollinisation des arbres fruitiers, et nous procurent un miel local et de qualité.

  • Participation aux activités de l’équipe locale du CCFD-Terre Solidaire, du groupe Eglise Verte de la paroisse, de l’Observatoire Diocésain des Réalités Ecologiques, du groupe des écohébergeurs et des autres évènements de l’association Biovallée dont nous avons accueilli l’assemblée générale en 2018 et 2025.

  • Dans le Sanctuaire : exposition « Laudato si » sur des photos de Yann Artus-Bertrand (été 2022), composition de Carême et chemin de croix sur le thème de la conversion écologique, messe de la Création dans le parc (2023 et 2024)…

  • Chantier d’isolation thermique des conduits de chauffage en 2022

  • Gestion des voitures : au niveau de la communauté, nous avons réussi à mutualiser nos voitures et réduire le parc, ce qui a nécessité de changer quelques habitudes !

  • Aménagement de l’étang avec des nénuphars et un radeau végétalisé (grâce au mécénat d’AquaTerra Solutions, membre de Biovallée) et ensemencement en gardons en 2024, dans le but de transformer l’ancienne piscine d’agrément en oasis de biodiversité.